Bonjour tout le monde, c’est Marcel! Alors aujourd’hui je vais pas jouer à l’intello avec les histoires de crétins-écolos, je vais juste pousser un coup de gueule! Hier j’ai été obligé d’aller à Châteauroux chez les bouseux de la ville, ben oui, le crédit agricole qui gère mon compte c’est la-bas et ces voyous m’ont facturé presque 200 euros pour des trucs qui n’ont pas lieu d’être! 200 euros pour moi c’est une somme, devinez combien de litres de lait ça fait, allez! Et au téléphone, rien à faire « passez nous voir », comme si j’avais que ça à faire! Bon donc j’arrive et coup de bol, une place est libre en face pour me garer.
Aussitôt rentré, je me fais engueuler par un jeune pêteux « Mettez un masque, monsieur »! Pas de « s’il vous plait », juste un aboiement du roquet de service. Je regarde ce gamin et lui dis que si je suis ici c’est pour rectifier une erreur qu’ILS ont fait et que je ne vais pas mettre de muselière, je tiens à ce qu’ils entendent clairement ce que j’ai à leur dire! Les 3 clients qui attendaient m’ont regardé d’un air horrifié, une greluche d’une trentaine d’années en a profité pour ajuster son masque comme si mes postillons allaient la contaminer!
Je me suis dirigé direct vers une employée que je connaissais – masquée elle aussi, me suis galament présenté, lui ai mis sous le nez mon dernier relevé de compte bancaire avec entourée de rouge la ligne montrant les « frais » de presque 200 euros, et ai demandé des explications. Et cette dame de me dire d’une petite voix que, si je n’ai pas de masque, elle ne peut pas me répondre!
Incroyable mais vrai, je me suis souvenu de Jean Gabin et …. je suis reste calme! Et j’ai pris ma plus belle voix pour lui dire « écoutez ma belle, de masque je n’en ai pas, je ne suis pas du genre à me faire museler. Vous allez me règler ce problème, je suis prêt à rester ici le temps qu’il faut et je vais commencer à parler fort pour que vos clients sachent à quels genre d’aigrefins ils ont affaire dans cette banque ». Elle s’est affaissée sur sa chaise et a commencé à tapoter son clavier.
Après une bonne dizaine de minutes, la sentence est tombée « je ne comprends pas ce que c’est, je vais voir avec mon supérieur ». Bon on va faire court, je n’ai même pas vu le supérieur, sans doute trop occupé à se tripoter dans son bureau. La donzelle est revenue, « l’opération a été annulée, tout va bien ». Pas d’excuses, rien. Je lui ai demandé si je devais m’excuser pour les avoir dérangé, cette gourde n’a pas compris l’ironie et a dit « mais non ça peut arriver à tout le monde! ». Là, c’est carton plein! Comme je suis poli je souhaite une bonne journee à la cantonade. Personne ne répond, les ploucs de la ville n’aiment pas les pêquenots!
Et la journée n’est pas finie! Deux pandores masqués et gantés sont en train de regarder ma voiture d’un air suspicieux, l’un parle dans sa radio. Quand j’arrive et ouvre la porte sans sembler me préoccuper d’eux, ils me demandent « gendarmerie nationale, c’est votre voiture? ». Sont malins les gars, j’ouvre avec la clé, je casse pas une vitre! Oui c’est ma voiture.
« Avez-vous vu que l’un de vos feux arrières est cassé? » L’affaire du siècle, ils ont dégotte l’affaire du siècle! Je referme la porte, et leur dis que oui je suis au courant, ça fait d’ailleurs un mois mais la lampe fonctionne quand-même, j’ai reculé dans un coin de mur un midi juste après l’apéro!
Ah on va m’apprendre à être franc avec les pandores tiens! Ils sursautent et le plus jeune me demande d’un air horrifié comme si j’avais avoué un quadruple meurtre « Après l’apéro? Alors vous étiez ivre? » Bon ça commence à m’énerver, je leur dis que je ne conduis jamais en étant ivre, ils peuvent me faire un alcolotest immédiatement mais j’ai pas que ça à foutre, j’ai du boulot à la ferme. Ca les a énervé je sais pas trop pourquoi et l’un me dit « Ne parlez pas sur ce ton où on va vous coller un outrage. En plus de l’amende pour le feu ». Bon je me suis donc assis dans la voiture sans un mot, ai tendu mes papiers et … j’ai attendu sans rien dire. Ils m’ont foutu une prune de 68 euros! Je leur ai dit « J’espère au moins que ça paye les 30 minutes passées par 2 fonctionnaires d’élite, au moins que ce soit rentable ». Ces cons se sont regardés sans comprendre si je me foutais d’eux ou non. Ca vaut mieux. Je suis reparti et suis passé chez mes amis à la brigade vers chez moi, ils m’ont rassuré « Ne t’inquiète pas Marcel, ceux de la ville sont très pointilleux, on va effacer ça. Mais répare ton feu quand-même ». Un gros malin celui-la, il passera ce soir aux Giraudons chercher son litre de gnôle!
Voila la journée! Presque 100 bornes pour rectifier une erreur de la banque et un coup de sang avec 2 imbéciles payés pour faire chier le monde! Heureusement ma Germaine avait fait une excellente soupe au chou qui m’a fait retrouver la joie de vivre! Et aujourd’hui, bon pied bon oeil le Marcel! Allez, à la revoyure les amis! Et ne vous laissez pas marcher dessus par les cons, quelque soit leur uniforme!
Marcel Berrichon