Inqualifiable agression contre la culture culinaire berrichonne

Bonjour tout le monde, c’est Marcel! Alors aujourd’hui je suis en colère, grave! Figurez-vous qu’hier nous étions en train de célébrer l’anniversaire du Louis au bistrot, quand des ploucs de la ville se sont pointés, tous frétillants! Un couple et un moutard d’une dizaine d’années. Alors ils s’asseoient, on offre une grenadine au gamin (on sait vivre, nous!), ils demandent la carte pour manger et le gars qui demande « vous n’avez pas d’hamburger berrichon? »

Vous auriez entendu le silence dans la salle, impressionnant. Le Louis me dit « ils sont déjàa bourrés avant de commencer? Un hamburger berrichon? »

Je décide d’aider la pauvre serveuse qui commence à paniquer et dit au gars « mon cher, ici nous sommes au Berry, pas à niouyork ou à Bamako-Paris. On vous propose un coq en barbouille dont vous vous souviendrez toute votre vie, la Marie à fait un citrouillat qui vous fera regretter de ne pas être né ici, mais un burger berrichon, on connait pas ». Et j’ajoute « ou alors vous faites de la provocation wokiste? » d’un air menaçant!

Coq en barbouille

Le gars devient tout rouge et commence à bafouiller. Sa bourgeoise dit alors « Monsieur, on vous fait confiance, on mangera ce que vous voulez ».

Tout s’est donc bien passé, citrouillat et coq en barbouille. Mais je tiens à approfondir cette histoire de burger! Je m’invite donc à partager la gnôle maison, offerte bien sur, et leur demande d’où vient cette idée de burger berrichon!

Et le gars de m’esspliquer qu’ils ont mangé ce truc dans un restau de Bourges, « la table d’Olivier ». Voyant ma tronche sceptique (avec un C à sceptique, me corrige ma douce et tendre Germaine, esscusez, c’est pas pareil en effet!) il me sort une tablette ouèbe et me montre ce truc, en photo, que je vous mets ici! C’est véridique. Et ce truc est vendu 17 euros 50. avec des frites préparées dans l’huile de vidange de nos tracteurs!

Ca a été un véritable scandale dans le bistrot, une inqualifiable agression contre la culture culinaire berrichonne et on a décidé d’aller un de ces 4 dire 2 mots au patron de ce bouffe-merde!

Et le moutard qui sort « c’était dégueu, je préfère le bigmac »! J’ai tenté de lui esspliquer qu’entre 2 bouses de vaches, aucune n’est meilleure mais il n’a rien compris. Par contre on l’avait aperçu lêcher l’assiete du coq en barbouille, c’est un bon ptit gars lui!

Bref! On a présenté l’addition aux ploucs, total 21 euros pour 3. Et le gars qui dit « c’est 21 pour chacun? ». Décidément, ces ploucs de la ville… J’ai rassuré « mais non, mon brave, 21 en tout et la gnôle c’est pour moi »! Boudiou ils étaient heureux, on les reverra ceux-là!

Bon c’est pas tout, ça m’a mis en appétit et ma Germaine nous a préparé des œufs à la couille d’âne et un poirat!

œufs à la couille d’âne

Et on ne rit pas! Les œufs à la couille d’âne c’est une vraie recette locale, c’est tout simplement des œufs pochés dans du vin rouge! Je vais vous faire une rubrique gastro!

Allez à la revoyure! Et bon appétit!

Marcel Berrichon